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Page:Goncourt - Histoire de Marie-Antoinette, 1879.djvu/106

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et plus d’une fois il m’a quelquefois répondu avec humeur et comme, il est incapable de discussion, je n’ai pu lui persuader que son ministre était trompé ou le trompait. Je ne m’aveugle pas sur mon crédit ; je sais que surtout pour la politique je n’ai pas grand ascendant sur l’esprit du Roi… Sans ostentation ni mensonge, je laisse croire au public que j’ai plus de crédit que je n’en ai véritablement. Les aveux que je vous fais, mon cher frère, ne sont pas flatteurs pour mon amour-propre, mais je ne veux rien vous cacher…[1].

  1. Marie-Antoinette, Joseph II, und Leopold II, von Arneth, 1886.