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Page:Goncourt - Histoire de Marie-Antoinette, 1879.djvu/171

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la pendule qui sonnait les heures dans la chambre de Marie-Antoinette, cette pendule oubliée aujourd’hui dans la pièce à côté, dont le cadran est porté par les deux aigles d’Autriche, et sur le socle treillagé

    nous croyons devoir joindre la description de la chambre de la Reine à Versailles. Le lecteur aura ainsi, comme sous les yeux, le petit et le grand théâtre de la vie royale de Marie-Antoinette. Et quoi de mieux pour faire entrer dans la familiarité de sa mémoire ? — Voici cette chambre d’après les inventaires, inédits jusqu’ici, des 28 et 30 brumaire, et 3 frimaire de l’an deuxième de la République française, une et indivisible, faits en présence des représentants du peuple Auguis et Treilbard (Bibliothèque impériale, dépt. des manuscrits, n° 1889) : « Une paire de bras de cheminée à deux branches, de 22 pouces de haut, à ornements arabesques, surmontés d’un vase d’or moulu. « Un feu de fer à quatre branches, à recouvrements à jour, surmonté d’un vase à cassolette sur quatre pieds de lion et chaînes, et quatre têtes de satyre terminées d’une flamme dorée d’or moulu, avec pelles, pincettes et tenailles. « Deux commodes de 4 pieds 2 pouces de large sur 3 pieds 2 pouces de haut, de marqueterie, à panneaux de mosaïque et plates-bandes de bois d’amaranthe et à filets de bois noir et blanc, et à rosettes ombrées, frise fond vert satiné, orné de branches de fleurs entrelacées, moulures, chutes en paquets de fleurs, sabots en feuillages de bronze d’or mat, et marbre blanc veiné. « Une table à écrire de marqueterie à placage de mosaïque, bois gris satiné, un médaillon au centre composé de divers attributs de musique et couronnes de fleurs en placage, les pieds de la table à gaines ornées de moulures, sabots, chutes de fleurs en bronze doré d’or mat, la frise en bois satiné vert, ornements et moulures en balustrade, à jour, dorés d’or moulu. « Une autre table à écrire, marqueterie semblable, avec bas-reliefs d’enfants dans la frise. « Une chiffonnière en mosaïque pareille aux commodes ; bronze doré d’or mat, deux bustes en deux trophées de pastorales sur les quatre côtés. « Un canapé de gros de Tours broché à médaillons et guirlandes sur fond cannelé bleu et blanc encadré et orné de bordures,