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Page:Goncourt - Hokousaï, 1896.djvu/103

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hokousaï.

ment de ses ailes, avant de monter dans les airs : — des animaux qui ont des solidités de sculptures de bronze.

À côté de ces bêtes sorties d’une réalité imaginative, des dessins de femmes, tantôt d’une délicatesse de rêve, comme cette longue femme, dans sa robe blanche, avec le flottement autour d’elle de sa noire chevelure, tantôt d’une originalité gracieuse, comme ces deux femmes, dans un coup de vent qui les courbe presque à terre, avec l’envolée derrière elles de leurs cheveux et de leurs robes.

Une planche curieuse est un cimetière japonais, avec ses tombes en pierre, et ses longues et hautes planchettes, portant écrites des prières : cimetière où la princesse et sa suivante sont cachées sous une tente de papier, et qu’envahit une troupe d’hommes armés.

Et la dernière planche représente le traître écartelé par des bœufs, auxquels sont attachées ses deux jambes.

Hokousaï publie encore, en 1807, l’illustration de Thinsétsou Yumihari-Zouki, le Croissant de la Lune ou le conte du Camélia, roman de Bakin, en six parties, dont la première et la seconde partie paraissent en 1807, la troi-