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Page:Goncourt - Hokousaï, 1896.djvu/127

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hokousaï.

tarô, le sujet dévoué de Térouté, précipitant à l’eau le maître de la « Maison Verte », tandis que Hanako vient s’y jeter.

En 1815 Hokousaï illustre Beibei Kiôdan, Conte villageois des Assiettes, histoire de deux jeunes filles portant des noms d’assiettes, dont le texte est de Bakin, roman publié en huit volumes, et auquel l’artiste japonais a donné peut-être ses dessins les plus rembranesques.

La première composition représente un dignitaire japonais tendant à une femme qui pleure, et qui a un enfant sous elle, une tige de magnolia, tendant à une autre femme qui sourit, et qui a un enfant sous elle, une branche de prunier en fleurs. Ce dignitaire est un Chinois qui, sous la dynastie des Ming, à la suite d’une conspiration avortée, s’est sauvé au Japon, laissant en Chine, avec un enfant la femme qui pleure, puis est devenu, grâce à sa science de lettré, un homme d’État au Japon, a épousé la Japonaise souriante, dont il a eu un fils, s’est laissé envoyer comme ambassadeur en Chine, où, dans les recherches de sa première femme et de son fils, il a été reconnu comme l’ancien conspirateur, et exécuté.

Ceci n’est que le préambule du roman, qui