Page:Goncourt - Hokousaï, 1896.djvu/17

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N’ayant pas eu assez de temps pour donner les modèles de la peinture à ses élèves, il en fit graver des volumes, qui plus tard, obtinrent beaucoup de succès.

Il fut encore très habile dans la peinture, dite Kiokou yé, peinture de fantaisie, faite avec des objets ou des services de table, trempés dans l’encre de Chine, tels qu’une boîte servant de mesure de capacité, des œufs, des bouteilles[1].

Il peignait encore admirablement bien avec sa main gauche, ou bien de bas en haut. Et sa peinture faite au moyen des ongles de ses doigts, était tout à fait étonnante, et quant à ce fait particulier, il fallait être témoin soi-même du travail de l’artiste, sans quoi on eût pris ses peintures à l’ongle, pour des peintures faites avec des pinceaux.

« Après avoir étudié, dit-il quelque part,

  1. Hokousaï affirmait par là, que l’exécution d’un beau dessin, ne tient pas aux instruments de la peinture, à d’excellents pinceaux, mais est tout entière dans l’art de dessiner du peintre.