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Page:Goncourt - Hokousaï, 1896.djvu/184

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l’art japonais.


ginale ; une femme apportant une tasse de thé, — le tirage en noir de l’impression primitive ; des teinturières ; des pêcheuses de sel au bord de la mer qui moutonne, et se brise autour d’elles.

Un aigle volant au-dessus d’un nuage, est dans la collection Manzi.

On connaît aussi, publiées vers ce temps, un certain nombre d’impressions d’éventails, dont je ne veux citer que le plus remarquable, qui est dans la collection de M. Bing. C’est la tête d’un aigle tenant dans ses serres un petit ourson, dont les ailes étendues remplissent, de la manière la plus heureuse, l’hémicycle de l’éventail.

Enfin, en l’année 1823, l’année où Hokousaï va publier ses plus belles feuilles séparées, va faire paraître ses premières planches des Trente-six Vues de Fougakou (Fouzi-yama), il met au jour une curieuse impression. C’est une très grande planche, du format de nos plans de ville : un paysage imaginaire, contenant cent ponts dans une seule vue, un paysage d’un pittoresque indescriptible. Et voilà ce que Hokousaï a écrit, comme légende de l’estampe : « Pendant l’automne dernier, j’étais tristement rêveur, et soudain j’ai imaginé de me promener dans