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l’art japonais.

miers shôgouns de Tokougawa, un recueil de 5 volumes, dont l’illustration est due à la collaboration de plusieurs artistes, Hokousaï publie deux paysages d’après la cascade de Riûdzou (tête de dragon) : deux grandes planches, où la fusée blanche de l’armature des arbres, se détache, d’une manière remarquable, sur le noir de la feuillée.

XLVI

Tous les arts descendant du dessin, Hokousaï veut que son imagination aille à ces arts, que son pinceau y touche, que sa main en donne des modèles. C’est ainsi qu’en 1836, le vieux peintre qui signe : le vieillard fou de dessin, publie le Shin-Hinagata, Nouveaux Modèles de dessins d’architecture, et écrit en tête, cette préface :

Depuis l’antiquité, l’homme a copié la forme des choses : ainsi dans le ciel il a pris le soleil, la lune et les étoiles, et sur la terre les montagnes, les arbres, les poissons, et puis les maisons, les champs ; et ces images simplifiées, modifiées, dénaturées, sont devenues les caractères de l’écriture. Mais celui qui se fait