des éditeurs, Hokousaï comptant sur la popularité de son nom, eut l’idée de composer des albums au bout de son pinceau, et il trouva à vivre à peu près cette année, de la vente de ces dessins originaux, vendus sans doute très bon marché.
Un de ces albums, composé de douze dessins, existe dans la collection de M. Hayashi. Un demi-quarteron de lavis rapides, au coloriage brutal, lavis, où sous le barbouillage hâtif, se sent le maître, dans la silhouette des êtres et des choses. C’est Foukorokou déroulant un makimono, sur lequel une tortue vient se promener, c’est le diable, déguisé en prêtre, faisant sa prière. Et ce sont aussi bon nombre de motifs déjà publiés par lui, et qu’il répète sans pudeur : ainsi le hoche-queue sur un rocher, qui revient si souvent dans ses dessins, ainsi le Japonais regardant s’envoler des papillons, du Shashin gwafou.
L’album est signé : Gwakiô rôjin manji (vieillard fou de dessin à l’âge de 80 ans).
XLVIII
En cette mauvaise année pour l’art, Hokousaï a cependant la chance de trouver un éditeur