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l’art japonais.

Ces albums, qui contiennent par page, 50 ou 60 silhouettes humaines, de la grosseur d’un insecte, sont une sorte d’inventaire et de catalogue de tous les motifs de dessin, classés sous la première lettre de leurs noms : le premier volume commençant à la lettre i et le second finissant à la lettre sou, la quarante-septième et dernière lettre de l’alphabet japonais.

Dans ce recueil, la tête est presque toujours indiquée seulement par le contour de l’ovale. Et ce mode de dessin, adopté par Hokousaï, vient à la suite d’une discussion avec un ami du peintre, qui soutenait que la physionomie d’un être humain, ne pouvait être reproduite qu’avec le dessin de ses yeux et de sa bouche : discussion dans laquelle Hokousaï se fit fort de rendre l’expression, la vie d’un visage, en ne les y dessinant pas[1].

Ainsi, dans l’album d’Ippitzou gwafou, le Dessin à un coup de pinceau, album publié en

  1. Le Mousha Bouri, Répertoire des guerriers, est un recueil dans le même genre que le Répertoire rapide de dessin, et qui donne la nomenclature des guerriers célèbres. À la fin de ce volume, publié en 1841, Hokousaï annonce qu’il prépare un volume sur les poètes et les artistes célèbres, mais ce volume n’a pas paru.