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l’art japonais.

nateur, qui sera plus tard le grand Hokousaï.

Et avec la persévérance d’un travail entêté, il continue à dessiner, et à jeter dans le public, jusqu’en 1786, des compositions portant la signature de Katsoukawo Shunrô ou simplement Shunrô.

Les compositions de ces années d’Hokousaï, ainsi que les premières compositions d’Outamaro étaient gravées dans des petits livres à cinq sous, ces livres populaires, au tirage en noir, à la couverture jaune, d’où ils tirent leur nom : Kibiôshi, Livres jaunes.

Le premier livre jaune qu’il illustrait, en 1781, à l’âge de vingt et un ans, était un petit roman en trois volumes, intitulé : Arigataï tsouno itiji, Grâce à un mot galant, tout est permis, roman que ni Hayashi, ni les biographes du peintre japonais n’ont rencontré, et dont le texte, à l’époque de la publication, a été attribué à Kitao Masanobou, plus tard le célèbre romancier Kiôdén, tandis que le texte et les dessins sont d’Hokousaï qui avait publié cette plaquette, sous le pseudonyme de Koréwasaï, sobriquet signifiant : « Est-ce cela ? » le refrain d’une chansonnette du temps.

L’année suivante, en 1782, Hokousaï publie les Courriers de Kamakoura, deux fascicules,