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Page:Goncourt - Hokousaï, 1896.djvu/33

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hokousaï

(propre à rien) et illustration de Shunrô. Cet Ikoujimonaï pourrait bien être Hokousaï.

En 1785, Hokousaï publie deux livres jaunes, où il n’est pas parlé du texte, et où seulement est annoncé que l’illustration est de Shunrô. Ce sont : 1o Onnén Oujino Hotaroubi, Transformation de la haine en feu des lucioles de Ouji (3 volumes). — 2o Oya Yuzouri Hanano Kômiô, L’héritage du parent, la gloire du nez (3 volumes). Dans ce dernier ouvrage Shunrô devient Goummatei.

Oui, en ces premiers temps, souvent Hokousaï est à la fois l’illustrateur et l’écrivain du roman qu’il publie, et sa littérature est goûtée, grâce à des observations intimes de la vie japonaise, est même parfois attribuée, comme on l’a vu pour son premier roman, à des romanciers de la réputation de Kiôdén. Selon Hayashi, la littérature du peintre a un autre mérite, l’esprit railleur de l’artiste en aurait fait un parodiste de la littérature de ses contemporains, de leur style, de leurs procédés, et surtout de l’entassement des aventures, et du méli-mélo des bonshommes modernes en contact avec des personnages du xiie et du xive siècle, et ce serait très sensible dans Les courriers de Kamakoura, où il aurait employé,