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Page:Goncourt - Hokousaï, 1896.djvu/70

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l’art japonais.

Une autre impression d’un grand caractère, représentant l’impératrice Dakki, qui d’après une légende japonaise, serait un renard à neuf queues : cette impératrice ayant le goût du sang faisant ouvrir le ventre des femmes enceintes, et que l’on voit à une fenêtre, regardant un enfant, qu’un bourreau tient suspendu en l’air par le collet de sa robe, prêt à lui couper la tête avec son sabre.

Une autre impression vous montre la déesse du Soleil, née du mariage de Isanagui et de Isanami, les premières divinités mâles et femelles créatrices du Japon, retirée dans la grotte fermée par un immense rocher, et laissant le ciel et la terre plongés dans les ténèbres, au moment où le dieu Tatikara aux bras puissants, va la tirer, charmée qu’elle est par le chant d’Ousoumé, va la tirer hors de sa grotte.

En 1796, Hokousaï apprend la perspective de Shiba Kôkan, qui la tenait des Hollandais, et cette étude amène, cette année, la publication d’une suite de douze paysages, qui ont, sous le pinceau du maître japonais, comme un sentiment hollandais, et où Hokousaï signe son nom horizontalement, ainsi que dans l’écriture de l’Europe.