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Page:Goncourt - Hokousaï, 1896.djvu/90

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l’art japonais.

devant une maison de thé, des hommes en train de laver des plateaux à une fontaine ; puis à Asouka, c’est un porteur d’un barillet de saké, en compagnie d’un camarade, dont la titubation d’ivrognes fait sourire deux femmes ; puis à Hongo, c’est un balayeur grotesque balayant le chemin, que prennent deux promeneuses. Et c’est sur la colline de Takata, d’où l’on voit le Fouzi-yama, trois femmes de la société, reconnaissables au rouleau de soie qui entoure leur chevelure, faisant collation auprès d’un arbre, dans l’entre-deux des branches duquel, est posé un télescope dirigé vers la montagne ; et c’est dans la chute d’eau de Dondo, nommé ainsi à cause du bruit, des gens pêchant avec des charpagnes. Et c’est à Yédogawa, endroit célèbre par sa fraîcheur, et d’où vient dans un conduit l’eau excellente, baptisée eau pour le thé, des pêcheurs dans leurs barques.

Le second volume nous montre dans une planche, des hommes et des femmes que surprend une pluie d’orage à Ohkido, contre l’enceinte de la fortification du shôgoun, et leurs attitudes comiques ou gracieuses pour s’en défendre ; dans une autre planche, des jeunes femmes sur une terrasse d’Atago, en contemplation du vert paysage qu’elles ont sous leurs