fardé, qu’ont ces déterrés de l’histoire dans ces oripeaux raides, tout cela trouble et inquiète comme une résurrection macabre.
Peut-être que ce plagiat sinistre de la nature est appelé au plus grand avenir. La figure de cire pourra devenir, dans les républiques futures, le grand art populaire. Qui sait si un jour les démocraties qui viendront, n’auront pas l’idée d’élever aux gloires de la France, un Panthéon de souvenirs et de commémoration, accessible à l’intelligence des yeux de tous, et que les foules liront sans épeler, — un Versailles en cire ?
Ce sera l’Histoire même, et ses grandes scènes et ses hauts faits figés, immortalisés à la fois dans la forme et dans la couleur. On utilisera pour cela, les peintres et les sculpteurs sans ouvrages : on leur associera des régisseurs, des acteurs, tous les gens dont le métier est de disposer plastiquement une scène. Et peut-être ira-t-on jusqu’à mettre dans le creux des personnages historiques, une petite manivelle à éloquence humaine, qui récitera leurs plus beaux mots : À moi d’Auvergne ! pour d’Assas. Allez dire à votre maître… pour Mirabeau. L’illusion sera alors véritablement complète.
— Je me rappelle de mon enfance des parties de charades chez Philippe de Courmont, rue du Bac, quand il était avec Bonne Amie (la femme qui l’a élevé) qui l’appelait Fifi. Je me rappelle une charade dont le mot était « marabout ». On le fit avec Marat dans