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JOURNAL
DES GONCOURT

ANNÉE 1866


1er  janvier. — Le Havre. J’entendais, ce soir, à table d’hôte, des capitaines de vaisseaux marchands, parler, la rougeur au front, du règne de la paix à tout prix de Louis-Philippe, et où le canon français saluait toujours le premier. Un gouvernement a encore plus besoin qu’un homme, de donner de lui l’idée qu’il est capable de se battre.

— J’avais bu hier du porto. Voici ce que j’ai rêvé cette nuit.

J’arrivais en Angleterre avec Gavarni. À l’entrée d’un jardin, où se pressait beaucoup de monde, j’ai perdu Gavarni.