Page:Goncourt - Journal, t3, 1888.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

d’esprit : « Que voulez-vous, reprend-il, quand on ne fait plus d’argent au théâtre qu’avec des maillots… qui craquent… Oui, ç’a été la fortune d’Hostein… Il avait recommandé à ses danseuses de ne mettre que des maillots qui craquassent… et toujours à la même place… Alors les lorgnettes étaient heureuses… Mais la censure a fini par intervenir… et les marchands de lorgnettes sont aujourd’hui dans le marasme… Une féerie, une féerie ? Vous savez… il faut que les bourgeois disent en sortant : “Les beaux costumes ! Les beaux décors ! mais qu’ils sont donc bêtes les auteurs !” C’est un succès quand on entend ça ! »

— Les antipathies sont un premier mouvement et une seconde vue.

— De grands événements sont souvent confiés à de petits hommes, comme ces diamants que les joailliers de Paris donnent à porter à des gamins.

— Du haut d’un quatrième, c’est étonnant comme des hommes, une masse d’hommes ne semblent plus des individus, des êtres humains, des semblables, du prochain, mais une espèce de troupeau, une fourmilière, une bête énorme qui grouille et qui remue. Dans la rue, vous vous sentez coudoyer