Page:Goncourt - Journal, t3, 1888.djvu/350

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tous ces landaus, de toutes ces calèches, de toutes ces victorias, dans tout ce luxe roulant, et jetant avec fracas, parmi la verdure, les couleurs voyantes de la mode de cette année, je suis frappé par la vue, au fond d’une de ces voitures, du rigide et noir costume d’une Sœur, c’est un rappel de la mort dans cette joie et cet éblouissement.

Vers le 30 mai. — Comme un petit enfant, il s’occupe seulement de ce qu’il mange, de ce qu’il met. Il est sensible à un entremets, il est heureux d’un vêtement neuf.

31 mai. — Je suis malade, et j’ai une affreuse peur de mourir… mon pauvre frère serait mis dans une maison de santé avec un curateur, qui pourrait bien être son envieux intime.

5 juin. — Quelque chose de destructif dans les mains ; il est toujours à froisser, à tracasser les objets à sa portée, à les mettre en tapon.

À toute demande, sa réponse de premier mouve-