Page:Goncourt - Journal, t5, 1891.djvu/340

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――――――― Un volume qui est sous presse, et qui n’a point encore paru, laisse son auteur, dans un état vague, dans une résolution singulière de l’activité et du travail. Il vit, pour ainsi dire, tout ce temps, dans une vie mal éveillée.

――――――― Flaubert conte que, lors de son voyage en Orient, il avait apporté une douzaine de boîtes de pastilles de cantharides, dans l’intention de se faire bien venir des vieux cheiks, auxquels il pouvait demander l’hospitalité. Elles avaient été préparées par Cadet-Gassicourt, d’après la recette de son grand-père, pour l’usage particulier du maréchal de Richelieu.

Jeudi, 8 mars. — Il y a deux ou trois mois, dans la maison voisine, s’est installé un Anglais, avec quatre voitures, les chevaux de ces quatre voitures, un chef, un maître d’hôtel, enfin avec toute une maison montée sur un grand pied. Le ménage n’est pas une minute entre les quatre murs. Toute la journée, monsieur brûle le pavé dans un tilbury, en compagnie de son valet de chambre ; et dans un coupé qui suit, madame, en compagnie de sa femme de chambre. Et les deux voitures sont attelées avec des grelots.

Ces jours-ci, est arrivé un molosse assourdissant,