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Page:Goncourt - Journal, t6, 1892.djvu/147

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ANNÉE 1881




Samedi 1er janvier 1881. — À mon âge, le réveil dans la nouvelle année est anxieux. On se demande : La vivrai-je jusqu’au bout ?

―――― Une femme du monde disait d’un amoureux ridicule : « Je ne supposais pas que ce monsieur eût un cœur ! »

―――― Tous ces jours-ci, je suis heureux à la façon d’un enfant, qu’on a légèrement grisé. Je ne me sens pas de corps, et ma cervelle me semble à l’état de gaz. C’est un envolement dans le monde de La Faustin qui me réjouit, en me prouvant que la mécanique imaginative va encore.