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ANNÉE 1882




Dimanche 1er janvier. — Passé la journée d’hier, moitié à l’église, moitié au cimetière, parmi les noires tentures et les tristesses des musiques de la mort. La princesse, dans la tombée molle d’un grand manteau de laine, et sur la figure un foudroiement étonné, était superbe de douleur. Ah ! c’est un grand trou dans son cœur et sa société, que cette mort, cette disparition de sa vieille giraille.

―――― Il y aurait vraiment à faire, dans un livre, un beau morceau sur la tristesse désolée, que laissent chez les délicats, les raouts et les fêtes de la misère bourgeoise.

―――― Est-ce que chez les lettrés, la publication