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Page:Goncourt - Journal, t6, 1892.djvu/301

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ANNÉE 1884




Mardi 1er janvier 1884. — Aujourd’hui 1er janvier 1884, les de Béhaine se trouvant à Rome, je me vois condamné à dîner en tête à tête avec moi-même, et me prépare assez tristement, pour être moins seul, à aller dîner au restaurant, quand les Daudet arrivent, et me prenant en pitié, m’emmènent chez leurs grands-parents. Et là, je trouve un tas de gentilles petites filles, et des vieilles bonnes aux bonnets tourangeaux, et une odeur de pot-au-feu de curé mêlée à une vague senteur de pastilles du sérail : un intérieur à la fois bourgeois et romantique.

Mercredi 9 janvier. — Bonvin, qui m’avait écrit, qu’il illustrait Sœur Philomène, vient aujourd’hui me voir. Il est désolé, et me dit qu’il était décidé à faire cette illustration, lorsque son médecin lui a déclaré,