Page:Goncourt - Journal, t6, 1892.djvu/77

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Mais Boitelle appuie surtout sur la désorganisation de la police de famille, de cette police qui doit être exercée par un préfet de police, dans les cas, où il faut défendre les honnêtes gens, quand la loi manque pour les protéger, — police qui doit être exercée à la façon d’un cadi, mais à la condition de ne jamais se tromper — répète-t-il deux fois. Et il nous parle d’une visite et d’une saisie de papiers, faites à quatre heures du matin, chez un membre d’un club de Paris, sous prétexte de conspiration, pour prendre dans son secrétaire, une correspondance de jeune fille, avec laquelle ce monsieur voulait faire chanter la famille, au moment du mariage de la jeune fille.

―――― À propos des Saltimbanques et de la réponse : « Elle doit être à nous ! » un fin mot d’Odry, répondu à Dumersan. Ledit Dumersan persécutait Odry, pour qu’il jetât un coup d’œil sur la malle, au moment de cette réponse. Odry n’en faisait rien. Enfin un jour l’acteur impatienté lança à l’auteur : « Si je la regarde, je suis un voleur ; si je ne la regarde pas, je ne suis qu’un filou ! »

Vendredi 14 février. — Quand on a mon âge, et qu’on est malingre comme moi, au milieu de la fa-