Page:Goncourt - Journal, t6, 1892.djvu/86

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ment de bras et de jambes, une fatigue physique qui a le désir et le besoin de dormir.

Mardi 20 mai. — Les choses et les hasards de la vie sont bizarres. Aujourd’hui, sur quoi est-ce que je tombe, en passant, devant mes dessins exposés aux Beaux-Arts, sur une entrevue de mariage entre le cousin Marin, que je croyais à Bar-sur-Seine et une demoiselle ***.

―――― Le peintre Dupray expliquait l’énorme protection de l’État en faveur de la musique, par ceci : c’est que tous les grands banquiers juifs sont mélomanes.

Mercredi 21 mai. — Quelqu’un vivant dans le monde politique, disait ce soir, que le 16 mai n’avait pas réussi, par suite de la préoccupation de chaque ministre, d’avoir un passeport pour se sauver, en cas de malheur.

―――― Combien y a-t-il de pièces de théâtre, dont le dénouement ne soit pas amené par l’interception