Page:Goncourt - Journal, t8, 1895.djvu/176

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depuis ne pouvait plus manger de viande blanche.

Pourquoi l’horreur à un certain degré dans les histoires, au lieu d’apitoyer, pousse-t-elle à rire ?

Un curieux mot de Léon enfant, le lendemain de la prise de possession de Champrosay par les Prussiens : « Papa, puis-je me réveiller ? »

Jeudi 31 juillet. — Geffroy me disait à propos de quelques mots, dits par moi à dîner : « Je me suis tordu… ce qu’il y a d’amusant chez vous, un pessimiste… c’est que vous avez des mots d’une gaieté féroce ! »

Vendredi 1er août. — J’ai, de temps en temps, une fatigue à continuer ce journal, mais les jours lâches, où cette fatigue se produit, je me dis : « Il faut avoir l’énergie de ceux qui écrivent mourants dans les glaces ou sous les tropiques, car cette histoire de la vie littéraire de la fin du XIXe siècle, sera vraiment curieuse pour les autres siècles. »

Lundi 4 août. — En pensant aux choses magiques trouvées par ce siècle comme le phonographe, etc., etc., je me demande si les autres siècles ne trouve-