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lieu de tous ces imprimés, dévoilant un petit morceau de l’écriture des auteurs, le livre de Ma Jeunesse, de Michelet, contenant, à défaut d’une page du manuscrit, un devoir du temps de son adolescence, sur Marius, en marge duquel, le grand historien a écrit : « M. Villemain m’encouragea vivement, et je pris confiance. »

Un cinquième corps de bibliothèque réunit presque tout entier l’œuvre de Gavarni, qui compte, dans cette collection, près de six cents épreuves avant la lettre. Il est surmonté d’une vitrine, où sont exposés cinq volumes reliés par de grands relieurs.

C’est un exemplaire de Manette salomon, décoré, sur les plats de la couverture, de deux émaux de Claudius Popelin, représentant la Manette, sur la table à modèle, vue de face, vue de dos.

C’est une réunion de tous les articles écrits sur la mort de mon frère, avec, en tête, les lettres d’affectueuse condoléance de Michelet, de Victor Hugo, de George Sand, de Renan, de Flaubert, de Taine, de Banville, de Seymour Haden, etc., portant, sur un des plats de la reliure, le profil de mon frère, précieusement dessiné par Popelin, dans l’or de l’émail noir.

C’est une Histoire de Marie-Antoinette, dont la reliure de Lortic, est composée d’un semis de fleurs-de-lis d’or, au milieu duquel est encastrée une médaille d’argent, frappée pour son mariage, où se lit : Maria Antonia Gallia Delphina, médaille de la plus grande rareté.