« Qu’à ce titre les Goncourt soient salués par nous. »
Puis c’est le discours de Céard, le discours attendri de Céard, sur le vieux passé de nos relations littéraires.
Puis le délicat morceau littéraire de Henri de Régnier.
À Henri de Régnier succède Zola, qui avoue loyalement que sa littérature nous doit quelque chose, et lui qui s’apprête à faire Rome, veut bien rappeler : Madame Gervaisais.
Après Zola, Daudet fait le discours de l’ami intime, un discours, tout plein de tendresse.
« On a bu à l’homme illustre, à Goncourt romancier, historien, auteur dramatique, écrivain d’art. Moi je voudrais boire à mon ami, au compagnon fidèle et tendre, qui m’a été bien bon, pendant des heures bien mauvaises. Boire à un Goncourt intime, que nous sommes quelques-uns à connaître, cordial et doux, indulgent et naïf, un naïf aux yeux aigus, incapable d’une pensée basse, et même d’un mensonge dans la colère… »
Je me lève alors et dis :
« Messieurs et chers confrères de l’art et de la littérature,
« Je suis incapable de dire dix mots, devant dix personnes… Or, vous êtes plus nombreux, messieurs ! Je ne peux donc que vous remercier, en quelques