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où il y a des aliénés, à se réunir, à se joindre, à se marier ensemble — et sans me nommer les gens, il me citait des multitudes de cas venus à sa connaissance, comme médecin aliéniste.

Samedi 25 juin. — De l’exposition des Cent Chefs-d’œuvre, dont je sors à l’instant, il est pour moi indéniable, que le premier prix de paysage de ce siècle, appartient à Rousseau, le second à Corot. Dupré a quelques toiles extraordinaires, mais il est trop inégal. Troyon a de petites toiles croustillantes, mais ses grandes compositions sont bêtotes, et veulement peintes. Daubigny n’est qu’un Corot triste. Quant aux paysages anciens, ils sont abominables. Ruysdael et Hobbema ont fait la nature, sans l’animation particulière de sa vie végétale, et de plus Hobbema a un feuillé, qui ressemble au feuillé des paysages en cheveux.

Mardi 28 juin. — Hier, sur un petit catalogue qui m’est tombé, de je ne sais où, j’ai donné commission pour des notes de Chamfort, ainsi cataloguées : Les rognures de son livre, Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes.

Aujourd’hui, je regarde la couverture du catalogue, avec attention, et j’y lis : Vente après décès de M. de