Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/124

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la suite de la maison au gros numéro, on apercevait au-dessus d’une brèche, en un vieux mur, un toit de hangar et de grands soleils : entre leurs efflorescences d’or séchait, l’été, du pauvre linge de soldat. Plus loin, dans la continuation du mur, une porte menait à une façade en vitrage sous un auvent de treillage, à un bâtiment de plâtras, rapiécé de planches, qui était un jeu de quilles couvert, pour l’amusement des militaires, les jours de pluie et de neige. Il y avait encore un rustique café de village, portant écrit sur une bande de papier collée à son unique fenêtre : Au rendez-vous des Trompettes. Puis se dressait un baraquement où s’était installé un réparateur de vélocipèdes, étalant sur la voie toute sa ferraille roulante, au milieu d’un public d’enfants traînant dans la poussière un derrière culotté du rouge d’une vieille culotte de la ligne. Presque aussitôt commençait une interminable palissade enfermant, dans les terrains