Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/193

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remontait à une trentaine d’années, un vieux morceau d’étoffe comme Élisa se rappelait ― quand elle était toute petite, ― en avoir vu sur le dos de sa mère. Et Élisa avait, un moment, la vision d’une femme, entrée toute jeune, ressortant toute vieille, sous cette robe âgée d’un quart de siècle.

Il y avait encore des paquets, dont la toile d’enveloppe était devenue jaune, et dont les rentrants du nœud enfermaient, dans un liséré de poussière, des ailes de mouches mortes.

Chose bizarre ! Chez Élisa, la vue des objets était comme diffuse, ne lui apportait rien de leur ensemble, de leur aspect général, et cependant d’infiniment petits détails entraient et se gravaient dans sa tête presque malgré elle.

Élisa remarquait alors que tous ces paquets portaient sur un morceau de peau quelque chose d’écrit ; elle s’approchait de plus près, lisait sur l’un d’eux.

N° 3093