Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/264

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Au coup de neuf heures, les femmes annoncées d’avance par le claquement de leurs sabots dans les escaliers, firent leur entrée tumultueusement dans une bousculade qui se pressait et se hâtait vers la nourriture avec la bruyance de mâchoires mâchant à vide.

Dix par dix, elles allèrent se placer à des tables qui avaient, placardés à leur tête, les numéros d’écrous et les noms des attablées.

Dans la confusion de la prise de possession des places et l’enjambement des bancs, la sœur vit la main crochue d’Élisa retirer le bon de cantine d’une voisine, le placer devant elle.