Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/40

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IV

Ainsi, pour la petite fille, l’initiation, presque dès le berceau, à tout ce que les enfants ignorent de l’amour. Plus tard, quand Élisa fut mise trois ans chez les dames de Saint-Ouen, la fillette, rentrant le matin de ses congés, était souvent, les jours d’hiver, obligée de démêler, sur le pied du lit de sa mère, son petit manteau du pantalon d’un chantre de la Chapelle de la Maternité, une vieille liaison à laquelle l’ancienne élève sage-femme était restée fidèle. Plus tard encore, la jeune fille avait sous les yeux, jour et nuit, l’exemple que lui montrait sa vie de bonne et de garde-malade près de toutes ces filles-mères.