Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/54

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VIII

Élisa se voyait délivrée de sa mère. Sa vie de chaque jour était assurée. Le lendemain, le lendemain, cette préoccupation de l’ouvrière... elle n’avait point à y songer. Les hommes qui venaient dans la maison ne battaient pas les femmes. Aucune de ces « dames » ne lui cherchait misère. Monsieur et Madame semblaient de bonnes gens. Elle était bien nourrie. Au bout de journées sans travail, elle avait de tranquilles soirées de paresse pareilles à celle-ci.

Au dehors, aucun bruit, la paix d’un quartier mort, le silence d’une rue où l’on ne passe plus, la nuit tombée. Au dedans, l’atmosphère