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XXVIII

L’année de l’arrivée à Londres des deux frères, il existait dans Victoria-Street un endroit nommé les Ruines. C’était un immense terrain, où la commission des Améliorations métropolitaines avait fait démolir trois ou quatre cents maisons, un espace désert tout parsemé d’écroulements, avec dans le ciel des vieux murs encore debout à côté d’assises de maisons neuves dont la bâtisse était arrêtée, une terre d’ordures et de décombres, un coin de capitale abandonnée, où une herbe malheureuse commençait à se lever d’un sol de plâtre, d’écailles d’huîtres, de tessons de bouteilles : un Clos Saint-Lazare enfin. Les Ruines, depuis