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Page:Goncourt - Les Frères Zemganno, 1879.djvu/299

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de mouvements extraordinaires, la rectitude d’adresse du vieil Auriol retombant dans ses pantoufles.

Il y avait encore la recherche de l’invention scénique, dont ils voulaient selon une ancienne habitude enguirlander leur gymnastique. Et Nello, le poète ordinaire des exercices fraternels, avait trouvé d’aimables imaginations, un cadre d’un fantastique souriant et des musiques qui étaient à la fois des échos d’ouragans et de soupirs de la Nature. Mais au dernier moment les deux frères faisaient la remarque que l’osé de leur tour disparaissait dans l’enjolivement de la mise en scène. D’un commun accord, ils se décidaient à être cette fois des gymnastes, uniquement des gymnastes, quitte plus tard, pour redonner du nouveau à la chose vieillissante, à l’agrémenter de leur petite fabulation poétique.