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VI

Tout petiot, dès l’âge de trois ou quatre ans, Nello apportait aux exercices de la troupe la curiosité de ses yeux éveillés et la joie remuante de son corps.

À la parade, on le voyait d’abord, demi-caché derrière la jupe de la Talochée qu’il tenait à pleines mains, laisser apercevoir un moment sa tête, encore serrée dans le bonnet blanc à trois pièces de la première enfance, et d’où s’échappaient de blondes couettes de cheveux, puis, effrayé par le grouillement de la foule, renfourner la tête et le bonnet dans la tarlatane pailletée, puis montrer de nouveau un morceau plus grand de sa petite personne, et