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Page:Goncourt - Les Frères Zemganno, 1879.djvu/88

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adressés à la petite vanité du gymnaste sortant de téter, s’obtenait le brisement du corps de l’enfant. On le faisait encore et toujours à proximité d’un mur, qui était un peu pour le commençant comme le rassurement de bras tendus aux premiers pas, marcher sur les mains pour se fortifier les poignets et pour habituer sa colonne vertébrale aux recherches et aux solidités de l’équilibre.

Vers l’âge de sept ans, Nello était très fort sur le saut de carpe, ce saut où, étendu sur le dos, sans se servir des mains, un garçonnet se relève debout sur ses pieds par le ressort d’un coup de reins.

Venait l’étude des sauts qui prennent sur les mains leurs points d’appui à terre : le saut en avant, où l’enfant, posant devant lui ses mains, dans une volte de son corps, se redresse lentement sur ses pieds qui sont allés retrouver ses mains ; le saut du singe, où l’enfant, posant ses mains derrière lui, se redresse par le même mouvement exécuté dans le sens