Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/118

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Il était vingt-deux heures de l’heure italienne. Les quatorze cierges étaient éteints, le dernier caché derrière l’autel, ― et dans le noir de la chapelle se recueillait l’attente.

Alors suavement, et tout bas, monta le chant du Miserere, son murmure, sa prière, sa gémissante harmonie, cette musique expirante s’envolant à Dieu, et qui, redescendant des nuages, semblait par instants renouveler, au plafond de la Sixtine, le miracle de la messe du pape Grégoire le Grand, où les oreilles entendirent tomber les répons du ciel, de la bouche des Séraphins.


XXVI

Elle revint lentement, s’arrêtant aux églises ouvertes et brillantes, dont l’une mit un éblouissement devant ses yeux encore pleins de la nuit de la Sixtine.

De la voûte jusqu’au bas de l’autel, une