Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/166

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« Madame, ― c’était Honorine qui parlait à la mère, ― encore toute cette nuit-ci, il n’a pas dormi… Oh ! les gueuses de lettres ! … Il cherche à les dire tout seul dans son lit… et puis il pleure ! … il pleure, le petit homme ! … Madame finira par le rendre malade… »

Mme Gervaisais ne répondit pas. Elle ne renonçait pas à son projet, à son vœu ; mais elle tâchait d’èter la douleur des leçons. Elle cherchait des moyens mécaniques de faire souvenir l’enfant, des procédés de mémoire qu’elle se rappelait avoir lus dans des livres d’éducation. Elle essayait de cette mnémotechnie que trouve l’ingénieuse imagination des mères pour les petites têtes paresseuses. Ses leçons sans sévérité n’étaient plus que des leçons de caresse, de douceur, d’encouragement,