Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/181

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Deux jours après, le docteur disait à Mme Gervaisais :

« Chère madame, regardez votre enfant… Voilà ses yeux tout à fait revenus… la pupille n’est plus dilatée… de petits avant-bras sans extension brusque… le teint, plus de marbrures… Et je vous en réponds maintenant, il est sauvé… C’est un miracle, voyez-vous.., ― Et il appuya malignement sur le mot « miracle » .

― J’ai été inquiet un moment… Avec une organisation comme celle de votre enfant, ce mal-là, il faut toujours craindre… Enfin, dans quinze jours il sera aussi bien portant qu’avant, et c’est une grâce que ces maladies-là ne font pas toujours : il restera beau… Ah ! San-Agostino, reprit-il avec un sourire, fait de belles cures ; et si la Madone n’était venue donner un petit coup