Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/249

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de n’être pas des paroles, détalait dans une course folle, interrompue par des tournoiements sur lui-même qui tâchaient de regarder l’ouvrage du tondeur.

Et toujours, à la fin de la promenade, on retrouvait les deux amis dans la même pose, à ce même endroit, à la porte près du cyprès, lassés, paresseux, guettant une voiture qui voulût bien avoir pitié d’eux et les ramener.

Trovato de temps en temps levait vers les personnes qui le regardaient sa patte droite, en signe d’imploration, devant l’autre qui dans le lointain essayait humblement de répéter son geste. Et aussitôt qu’un signe était fait, tous deux d’un bond s’élançaient dans la voiture, Trovato dans l’intérieur avec les maîtres, son compagnon sur le siège près du cocher ; car le compagnon de Trovato avait naturellement le sentiment de l’inégalité des conditions.

La petite main de Pierre-Charles avait fait signe un jour aux deux chiens : T’ho trovato s’était dépêché de monter auprès de lui, tandis que l’autre allait se blottir entre les