Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/291

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divin », les brochures timbrées d’un fleuron où se voit l’athéisme, sous la figure d’une harpie à mamelles, se perçant de ses poignards, les guide-âne du Salut, les histoires d’interventions visibles de Dieu et du diable qui fatiguent le miracle à descendre sur la terre ; ― c’était cela seulement dont il lui commandait de se nourrir, comme s’il voulait mortifier et ravaler cette foi savante et hautaine jusqu’à l’enfance des contes saints à l’usage des enfants et du peuple enfant de Rome.

Lien inexplicable, mais qui se resserrait chaque jour entre la femme et le directeur. Au bout de quelques mois, pour être plus près de sa parole, pour la posséder plus fréquemment, Mme Gervaisais se décidait à quitter son appartement de la place d’Espagne, et venait habiter le quartier de son confesseur.


LXXIX