Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/337

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Enfermée dans ce quartier du Transtevere, elle vivait plus retirée que jamais chez elle, ne se décidant guère à sortir que lorsque son regard tombait sur le visage de son enfant et sa pâleur d’emprisonné.

Sans jamais dépasser les ponts, sa maussade promenade se traînait le long du Tibre, par ces débouchés qui tombent sur le fleuve et y descendent en immondezzaio, par ces terrains aux buissons rabougris, par ces berges baveuses d’un limon pareil à celui que laisse la marée à l’entrée des rivières, par ces bords aux maisons fangeuses, honteuses et pourries, ayant des trous pour portes et fenêtres, des façades écorchées qu’on dirait brunies et brûlées de la coulée de toutes les fientes de Rome ; ligne de bâtisses d’ordures, dominées par un dôme de vieux métal, du vert