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L’ART JAPONAIS

naie qu’il avait perdue. À la suite de quoi, il dit : « Ce qui est payé aux hommes n’est pas perdu, mais ce qu’on laisse dans la rivière, ne porte pas d’intérêt. » En ce petit livre, il y a déjà un rendu spirituel des attitudes et des mouvements de grâce de la femme, et dans une composition représentant une lutte d’hommes et de femmes, commence à se montrer, chez l’artiste, une certaine connaissance des formes anatomiques.

Le succès de ces petits livres imprimés en noir, amenait les éditeurs à lancer dans le public des séries d’un format plus grand, d’une exécution plus soignée, et où, tous les ans, le talent d’Outamaro grandit. Ce sont : Le bouquet de la parole, 1787 ; Les moineaux de Yédo, 1788 ; Les différentes classes de la population japonaise, 1789 ; La Danse de Surugha, 1790, etc., etc.

En 1785, débutaient, comme ses aides dans l’illustration des livres jaunes, Mitimaro et Yukimaro, deux élèves qu’avait formés Outamaro.