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L’ART JAPONAIS

chez eux, mettant le blanc relief d’un chrysanthème ou d’un pétale de cerisier, sur une robe bleue ou mauve, le blanc relief d’un entrelac dans une bordure, joue le trompe-l’œil d’un échantillon d’une robe de là-bas avec le ressaut de sa broderie[1].

Ces impressions des « Grandes-Têtes » exécutées en grande partie, selon Hayashi, vers 1795, sont curieuses non seulement par leur beauté, mais par le renseignement précieux qu’elles nous donnent sur les imitations, les plagiats, les vols de la signature de l’artiste, faits par ses confrères, et où Outamaro, pour mettre en garde le public contre les faux circulant sous son nom, signe ses Grandes-Têtes : le vrai Outamaro.

  1. Le gaufrage, cette introduction du relief dans la peinture, les Japonais l’ont essayé même avec une grande délicatesse dans la figure humaine, en le détachement du contour extérieur d’une oreille, de la courbure aquiline d’un nez, des deux pétales de fleurs avec lesquels ils rendent les lèvres.