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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/66

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XIII

Chez ce peintre de la femme des Maisons Vertes, il y a un côté curieux, c’est la tendance de son pinceau à représenter la maternité, à figurer la mère dans l’occupation tendre de son enfant.

Rien de comparable dans les images de l’Europe, aux planches d’Outamaro sur l’allaitement. Ce sont les penchements de tête de notre Vierge sur le divin bambino ; c’est la contemplation extatique de la mère-nourrice ; ce sont les enveloppements amoureux de ses bras, l’enroulement délicat d’une main autour d’une cheville, en même temps que la caresse de l’autre derrière la nuque de l’enfant, suspendu à son sein.

Outamaro nous peint la mère berçant l’enfant ; le baignant dans la cuve de bois, la baignoire du pays ; lui retroussant, le peigne entre