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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/95

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OUTAMARO

vitait à une promenade en bateau, et après l’avoir tuée, la jetait dans la Soumida.

« Si vous n’êtes pas agréé la première fois, et que vous soyez patient, dit Jipensha Ikkou, vous pouvez, dans la seconde visite, remplir la formalité du redoublement. À la troisième visite, il est nécessaire d’atteindre à la connaissance mûre. Il est bien entendu que pour celui qui a pu coucher la première fois, le redoublement de la visite est de rigueur.

Un détail assez curieux et assez inconnu, c’est que le Japonais faisant une station dans une Maison Verte, change de costume, prend, c’est l’expression, l’uniforme de la maison : ce costume faisant là, chaque homme l’égal de tout autre homme.

QUATRIÈME IMPRESSION
La connaissance mûre.

La « connaissance mûre » est précédée d’un souper tête à tête, où l’on mange dans des bols et dans des assiettes aux armoiries de la femme, et où l’on se sert de baguettes d’ivoire, dont l’usage est regardé comme un engagement de mariage. Elle est suivie, cette connaissance mûre, d’un bouquet général, c’est-à-dire d’une distribution d’argent à tous les employés, hom-