Page:Goncourt - Préfaces et Manifestes littéraires, 1888.djvu/107

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On a parlé de protections, d’influences ayant déterminé cette réception. C’est une injure gratuite contre l’indépendance bien connue du Comité, auprès duquel rien ne nous a recommandés qu’un passé de travail, des livres d’histoire honorés de l’éloge d’un adversaire comme M. Michelet, des romans dont toute la critique s’est émue. Et pourquoi n’y aurait-il pas là des titres au rare honneur d’un début sur la première scène littéraire de France ?

Pendant l’été, nous remaniâmes, sur les intelligentes indications de M. Thierry, notre troisième acte, pour adoucir, au point de vue de la scène, ce qui était logique, mais ce qui pouvait être antipathique dans la passion de la mère. La pièce était distribuée. Mme Arnould-Plessy daignait accepter le rôle de la mère. M. Got, M. Bressant, M. Lafontaine, Mme Victoria Lafontaine, Mlle Dinah Félix, voulaient bien donner à nos débuts l’appui de leurs