voir M. Thierry après la pièce, nous lui disions qu’il nous semblait bien dur d’être arrêtés après une telle soirée, où le succès semblait enfin conquis : M. Thierry nous répondait qu’il ne pouvait rien nous promettre.
Le lendemain, HENRIETTE MARÉCHAL disparaissait de l’affiche du Théâtre-Français.
Maintenant, attaqués à droite et à gauche, attaqués en même temps par le Siècle et par l’Union, par l’Avenir national et par la Gazette de France, sans oublier le Monde ; fusillés par un premier Paris de la France, arrêtés par l’administration, — que nous reste-t-il à faire pour une pièce à laquelle les sympathies de la grande critique, les feuilletons de Jules Janin, de Théophile Gautier, de Nestor Roqueplan, de Paul de Saint-Victor, de Louis Ulbach, de Francisque Sarcey, la presse et le public, des recettes de quatre mille francs, une location de huit jours à l’avance, devaient assurer, semblait-il, le droit de vivre ?
Il nous reste à faire un appel à l’opinion, à cette grande majorité de spectateurs qui a applaudi HENRIETTE MARÉCHAL, à tout ce monde d’hommes et de femmes du Paris intelligent et lettré qui ne veut pas que la tyrannie de la politique ou l’exagération de la morale touc