Page:Goncourt - Préfaces et Manifestes littéraires, 1888.djvu/129

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En vérité, Figaro n’eut pas tort quand il parlait des avantages de la Sainte-Cabale.

    On est tombé Gros-Jean, on se relève Étoile !

Eh bien ! non, Monsieur, il n’y avait point de cabale contre la pièce de MM. de Goncourt. Une cabale s’organise, et quoi que l’on ait — je ne sais déjà plus qui — prétendu qu’elle était bien disciplinée, c’est se railler du public que de vouloir prétendre qu’une bulle de savon ne peut crever sans que les puissances conjurées n’aient médité sa ruine.

Une cabale !… Et de qui ?… et pour quoi ?… contre quoi ?… — Voilà trois points d’interrogation auxquels il paraît difficile de répondre. C’est avec ce mot de cabale que les amis satisfont la politesse, que les auteurs consolent leur génie, et qu’enfin on fouette le dos des innocents assez niais, pour oser exprimer une opinion qui était la leur, en face d’une salle qui, ce soir-là, était toute aux soins empressés de l’amitié, aux benoîtes ferveurs de la sainte claque.

Le poulailler a crié, hurlé, sifflé. — Complot !…

Le parterre a applaudi, applaudi, applaudi. — Indépendance !

Renversez les mots, Monsieur, et vous aurez la vérité !