Page:Goncourt - Préfaces et Manifestes littéraires, 1888.djvu/159

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DE LA SOCIÉTÉ PENDANT LA RÉVOLUTION ET PENDANT LE DIRECTOIRE, l’HISTOIRE DE MARIE-ANTOINETTE. Un soir, un de nos jeunes amis, Scholl, devenu depuis le brillant journaliste de ce temps, se moquait aimablement du sérieux de nos travaux, de nos prétendues visées académiques, quand je l’interrompis en lui disant :

— Eh bien ! vous ne vous douteriez jamais par quoi nous avons commencé en littérature. Si c’était cependant par un vaudeville ?

— Oh ! lisez-moi-le donc ?

J’allai chercher le manuscrit et je lus une partie du premier acte.

— Vous me faites poser, me jeta mon ami en m’interrompant. C’est le BOURREAU DES CRANES que vous me lisez là !

Je n’avais pas vu la pièce, et, à ce qu’il paraît, elle commence par une dispute et un soufflet donné dans la salle.

Peut-être, il n’y eut là, qu’une rencontre